Augmentation des restes à charge en matière d’assurance maladie : quels impacts pour les familles ?
En matière d’assurance maladie, au cours de l’année 2017, le reste à charge des familles a augmenté de façon significative.
Plusieurs phénomènes se sont en effet cumulés en 2017 :
La non maîtrise des dépassements d’honoraires par l’assurance maladie, malgré des tentatives de régulation ;
Le déport vers les organismes complémentaires ;
L’augmentation des restes à charge.
En conséquence des familles ont été contraintes de reporter ou de renoncer à certains soins. De plus en plus de familles ont dû faire appel au fonds d’action sanitaire et sociale des CPAM pour obtenir une aide afin de faire face à des soins de plus en plus coûteux. Les représentants familiaux dans les CPAM ont d’ailleurs, au cours d’une journée nationale Assurance maladie, alerté l’UNAF sur ce point.
Enfin, d’autres familles, celles qui le peuvent, ont souscrit un contrat dit de « sur complémentaire santé »
Qu’en est-t-il pour 2018 ?
Le phénomène d’augmentation du reste à charge va immanquablement se confirmer. Une hausse de la cotisation de la complémentaire santé, comprise entre 3 et 4 %, est d’ailleurs effective depuis le 1er janvier 2018.
Par ailleurs, nous pouvons craindre une « défamilialisation » croissante des contrats complémentaires dans les entreprises. Le report (ou l’abandon) du tiers payant généralisé, dont l’objectif était de faciliter l’accès aux soins, pose question.
La prise en charge à 100% de l’optique, du dentaire et de l’audioprothèse, annoncée par le gouvernement, est une mesure en faveur de l’accès aux soins. Il reste à savoir comment cette mesure sera financée. Cependant elle devrait coûter, selon les experts, 4,4 milliards d’euros par an. La question est de savoir comment sera financée cette mesure. Certains craignent un nouveau déport sur l’assurance maladie complémentaire.