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Conférence de la famille 2006 : solidarité privée

Proposition de l’UNAF pour organiser et soutenir la solidarité privée extra-familiale

Dans le cadre de la conférence de la famille 2006, L’UNAF a émis une nouvelle proposition de mesure.

Le soutien à la solidarité privée ne signifie pas automatiquement soutien aux solidarités familiales.

Au-delà des aidants professionnels, toutes sortes de personnes (bénévoles d’associations, amis et voisins) interviennent pour aider les personnes peu autonomes ou en perte d’autonomie, que cette incapacité soit due à l’âge ou à des déficiences diverses. Cette aide ne se substitue aucunement aux aides professionnelles et familiales parce qu’elle ne s’applique pas dans le même champ : il s’agit surtout d’une présence, d’un temps d’échange afin de combler un fort sentiment de solitude, de structurer par des visites les journées de personnes parfois inactives, de s’inquiéter de leur état de santé, de faire parfois le relais avec les autres aidants qui peuvent moins souvent se rendre sur place. Cet échange, enrichissant pour tous, s’intègre parfaitement dans les solidarités intergénérationnelles, en dehors du cercle familial, stricto sensu.

Il s’agit alors de structurer ce processus d’aide et de le soutenir, afin qu’il se construise et prenne de l’ampleur, en parfaite complémentarité avec les aides professionnelles et familiales.

A cette fin, il serait utile de :

- 1 Repérer les personnes isolées dans les quartiers : une sélection d’une tranche d’âge ou de personnes souffrant de certaines incapacités pourrait systématiquement se faire sur les fichiers de la CRAM ou des Caisses de retraites. Cette liste serait fournie au CCAS de la commune qui doit organiser systématiquement (avec son propre personnel ou par délégation à une association) une première visite pour établir un état des lieux des besoins, en terme d’aide professionnelle ou d’aide bénévole de proximité,

- 2 Soutenir financièrement (frais de fonctionnement) les associations qui mettent en contact ces personnes en besoin et les bénévoles qui souhaitent offrir leur aide, et assurent le suivi de l’action (organisation et vérification de la fréquence des visites, évaluation des besoins, mise en réseau, soutien des bénévoles, etc.),

- 3 Faire connaître également ces associations au niveau local, par une publicité dans les bulletins communaux ou départementaux, des articles dans PQR, etc. ,

- 4 Faire une campagne nationale et des campagnes locales pour sensibiliser la population à ces actions, en incitant les éventuels « aidants bénévoles » à intégrer les associations, et les personnes seules à faire part de leurs souhaits de trouver des temps d’échange, 5- Ces associations devront également créer en leur sein des temps de discussion entre bénévoles afin que toutes les personnes concernées puissent échanger sur les bonnes pratiques ou se soutenir quand elles se trouvent face à des situations difficiles (ex : dégradation de l’état de santé de la personne dite « aidée »),

- 5 Le bénévole devra également mener son action en complémentarité des aides déjà établies, en informant sans cesse les autres protagonistes (professionnels et familles). Cette bonne pratique pourrait être suscitée par un temps initial de formation (une journée) ou, a minima, par la publication d’un livret national diffusé gratuitement par les associations.


Sources : www.unaf.fr